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03/06/2014

Ironmedoc

posté à 17h36 dans "Résultats"

Sylvain nous conte son premier Ironman, brillamment bouclé en 10:47:57 à la 50e place. Le vainqueur est Attila SZABO de Budapest en 08:19:20.

RD

SLN : " Un collègue de mon ancien club m'avait dit en août 2013 qu'il ne lâcherait plus son vélo jusqu'à l'Ironmédoc... Renseignements pris, je pars à l'aventure et m'inscris dès octobre sur ce triathlon distance Ironman qui, bien que placé tôt dans la saison, il est limité à 500 athlètes et offre une partie vélo sans doute moins compliquée que sur d'autres Ironman. Pour un premier Ironman, je ne voulais pas me risquer à me confronter à une foule de nageurs et à un parcours vélo trop vallonné.
Après des mois d'entraînements assez denses et avec une grande régularité, l'envie d'en découdre se fait sentir dès les beaux jours (chez nous ça fait depuis quinze jours). Mes bonnes sensations du M des Sables me rassurent sur ma forme.
La semaine qui précède le départ est un peu stressante, que faire, rouler/pas rouler, courir, nager ? J'opte pour une séance piscine lundi, une petite transition vélo/càp mardi et puis plus rien.
Pour ce long week-end de l’Ascension, je pars en famille direction Hourtin en plein Médoc. Malgré la renommée des vignes qui nous entourent, pas de visite de caves au programme. Nous sommes logés dans un camping ambiance western à moins d'un kilomètre du départ.
Le site du triathlon est sur les bords du lac d'Hourtin dans un cadre très familial, qui sera d'ailleurs l'ambiance globale de ce triathlon. Petite baignade la veille dans une eau à 19°-20° et très claire.
Le vélo doit être déposé au parc la veille au soir, avant le briefing de course, puis la pasta-party dans les restaurants du port.
Le samedi, c'est le grand jour, je pars à pied pour 1 km en guise d'échauffement mais je profite de la voiture d'un bénévole/encadrant qui m'offre une place pour me rendre sur le site du départ. On commence bien.
Dans le parc, éclairage aux spots, grand calme des participants, chacun retrouve son vélo trempé par la rosée.
Départ natation à 7h00 dans le port, avec décompte des minutes avant le coup de feu libérateur. Je prends ma place à l'avant poste pas trop stressé par ce qui m'attend.
Pan ! Et c'est parti pour une grande boucle de 3,8 km, dont le début du tracé suit le chenal alambiqué de la sortie du port.
Je nage plutôt sur la réserve, dans le sillage du groupe de tête qui prend une avance irrémédiable sur le peloton. Eau très calme et sans courant.
Je sors de l'eau à peine essoufflé, dans la tente de transition m'attend un bénévole aux petits soins qui m'aide à retirer ma combinaison, il met un peu de vrac dans mes affaires de vélo, mais je n'ai pas à m'occuper de ranger la combi. J'enfile manchettes et veste d'été et enfourche ma monture. Ce n'est pas un pur-sang aux sabots en carbone comme ceux qui foisonnent dans le parc, mais si on veut se donner la peine, ça envoie quand même. Je regarde l'heure à mon compteur, 8h00, c'est bien, j'ai fait la natation en moins d'une heure ce que je visais. Temps officiel : 58'19'' + 3'30'' de transition, j'en déduis que l'heure de mon compteur retarde de 2 minutes. Je suis 16ème, ce qui sera mon meilleur classement de la journée (qui n'est pas finie).
Parcours vélo très roulant, 45 km en A/R ce qui permet de croiser les fusées qui finiront sur le podium, ça permet aussi de croiser tous les participants ce qui est très réconfortant. De belles lignes droites, du plat, une très jolie route forestière rien que pour nous et un peu de vent dès le milieu du deuxième tour. Dans l'euphorie de la course et entouré par des costauds, je pars trop fort et réduis la voilure au deuxième tour. De toute manière elle s'est réduite toute seule au troisième tour. Deux petits stops au milieu des 3ème et 4ème tours pour remplir le bidon avec de l'eau, car je commence à saturer des goûts sucrés. Dès le 3ème tour, je me demande comment je vais pouvoir boucler le marathon qui nous attend, les jambes suivent., mais mon rythme décroît à chaque tour. J'entends à deux reprises "TCN, TCN !", ça requinque.
Transition 2, un bénévole récupère votre vélo et là, même scénario que transition 1, dans la tente, l'aide de la bénévole me perturbe à tel point que je remets mes chaussures de course à pied dans mon sac de transition. La bénévole : "tu ne vas pas t'arrêter maintenant ?" Effectivement non, T2 en 1'30 après 5h37'21" de vélo.
Le circuit càp est plat comme la main, 10,5 km en AR, ça court en pagaille. Là aussi, on voit une bonne ambiance entre les athlètes.
Le début de la course à pied me sera un peu pénible. Mais, revigoré par les encouragements de ma famille, ma fille avait préparé une pancarte avec le très souvent entendu "allez papa", je puise dans le mental. Les spectateurs dont certains étaient vraiment déchaînés, crient notre prénom qui était inscrit sur le dossard C'est d'une redoutable efficacité, quelle motivation d'entendre son prénom dès qu'il y a des spectateurs.
Je me fais doubler par le futur vainqueur, je l'applaudis au passage et la foule scande "Attila, Attila", il faut le faire mais c'est son vrai prénom et il a vraiment écrasé la concurrence : 8h19'20'' ! En vélo, il emmenait gros sans peine apparente et en course à pied, je peux vous dire qu'il était vraiment à l'aise.
A un certain moment, je sais que je vais finir malgré un tour à vide autour des 25 km. Je tourne aux TUCs (apéritifs) + coca, eau et comme il y a 5 ravitos sur 10,5 km, j'y vais de ravito en ravito. Petite foulée ras du sol entre le 20ème et le 30ème puis j'allonge en sentant l'écurie.
Je finis en serrant très fort la main de mes deux enfants qui couvrent avec moi les derniers 100 m et passent sous l'arche d'arrivée où le speaker annonce pompeusement "Sylvain, tu es un Ironmédoc finisher !". Il m'adresse quelques mots en gratifiant le TCN, je suis très, très heureux.
Avec un temps de 4h06'52'' au marathon (mon premier), je boucle cet Ironman en 10h47'57'', moi qui visais 11h30 !
Médaille et T-shirt finisher viennent compléter un buffet avec bière, pâté, terrine, carottes rapées,... pour plus tard la bière.
Je partage quelques mots avec Yann ROCHETEAU qui mange tout seul et incognito le Burger offert par l'organisation et le félicite pour sa première place des Sables. Je lui demande son classement sur cet Ironmédoc, il me répond en toute simplicité 2ème, le Hongrois était intouchable. Yann boucle l'affaire en 8h42' tout de même !

Une très belle épreuve, sous le soleil, organisée de main de maître par Benjamin SSANSON, ancien triathlète pro et l'ex-nageuse Stéphanie Lavie.

Pour compléter mon récit, deux additifs :
- je relaie et confirme le compliment de Yann ROCHETEAU, "vous avez de la chance au TCN, d'avoir un super entraineur comme Rodolphe".
- j'ai bien fait de me couvrir en vélo, j'ai retiré les manchettes vers 10h30 et j'ai gardé ma veste. Il y avait une ambulance sur le parcours, je craignais la chute, mais la bénévole qui m'accompagne pour récupérer mon vélo avec mes affaires après la course m'informe que le coureur a dû abandonner pour cause d'hypothermie..."

 


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