Toutes les conditions étaient réunies pour que cette journée soit une réussite.
Après une sympathique soirée BBQ/Pasta et une bonne nuit de sommeil, le soleil et une douceur printanière nous attendaient sagement sur les bords de ce magnifique lac d’origine glacière, logé à la lisère de la plus belle et grande chaine de montagnes d’Europe.
D’origine glacière certes mais pas pour autant à l’eau glacée puisque les hautparleurs de l’organisation nous annoncent fièrement un 19°C. Au passage, on nous recommande à raison de faire particulièrement attention dans les 5 premiers kilomètres du circuit vélo car la route y est partiellement ouverte et particulièrement accidentogène du fait de la circulation et de la nervosité des concurrents et de ses usagers.
Le briefing de cette 31ème édition ayant pris fin, tous les concurrents se dirigent vers la ligne de départ située un peu plus loin au Nord-est du Pâquier, dans l’eau. Le timing est respecté, les athlètes handisport, individuels et relais partiront successivement autours de 10h00.
Le Natation – 00:23:07 (32ème.) :
Paradoxalement, la cohue de la natation ne se tiendra pas tellement au départ du fait de la large ligne mais plutôt dans les derniers hectomètres, une fois le Pont des Amours passé, dans le Canal du Vassé étroit d’une petite dizaine de mètres (photo). Le relief particulier des montagnes autour bien repéré au moment de se placer sur la ligne m’aidera à conserver au milieu des remous des 200 premiers mètres le cap de la première bouée. Très rapidement, j’arrive à poser ma nage et profiter de l’eau douce et limpide du lac. Le parcours se veut assez simple et les bénévoles donneront volontiers la main pour enjamber les quelques escaliers menant aux abords du parc à vélo situé tout à côté.
Le Vélo – 01:24:26 (83ème) :
Le vélo bien enfourché, j’embraye rapidement sur la fameuse boucle de 42km passant par le Col de Leschaux et poussant jusqu’à La Chapelle-Saint-Maurice (590m D+). Les deux coups de culs qui suivront cette principale difficulté ayant été bien repérés et l’envie de pouvoir, pour une fois, faire une CAP honorable m’incitent plusieurs fois à lever le pied dans cette première et douce ascension de 13 km. Au passage, un local de l’étape ne manquera pas de me narguer en me demandant si les bosses de Nantes sont aussi sympathiques que celle sur laquelle il était entrain de me doubler. Qu’à cela ne tienne ! Je ne bougerai pas d’un iota mon plan de course et ne me chargerai pas en lactique pour ce provocateur! Le gros du boulot effectué, je m’élance à tombeau ouvert dans cette première descente aussi technique qu’époustouflante. Le décor est magnifique et la vue sur les eaux bleues lac et les chaines de montagnes imprenable. Le concurrent qui me précède est sans conteste un fin connaisseur de la route, ses trajectoires sont rassurantes. Tout en gardant les distances réglementaires, je m’appuierai sur lui jusqu’en bas. Les deux bosses sèches tant attendues pour reprendre un peu de temps me permettront de ramasser 2-3 concurrents trop optimistes au départ mais chargeront encore un peu plus la mule avant le dénouement final. Sécurité oblige, le retour par la route de bord du lac, « file » du milieu le long des voitures arrêtée nez-dans-cul mettra fin à la bagarre entre concurrents sur cette partie.
La Course à Pied – 00:43:19 (156ème):
Après une transition lente mais re-motivante (les parents étaient en surprise venus pour me supporter) et un petit passage sous la douche rafraichissante, je m’engage enfin dans les deux boucles de plat très majoritairement ombragées. Les jambes sont bonnes, la foulée correcte ! La stratégie de course et les ravitaillements bien séquencés m’épargnent les habituelles douleurs abdominales et les difficultés à me relâcher dans le premier tour. Nonobstant, le deuxième et dernier tour ne sera pas une partie de plaisir. Le dépassement de quelques concurrents effectuant leur premier tour et les encouragements des plus proches me donneront l’énergie de finir convenablement.
A l’arrivée, c’est le soulagement, mais surtout, c’est la surprise. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir prétendre dès cette année à ce genre de chronos et de classement. Les entrainements sérieux, réguliers et structurés, la passion et l’inspiration des membres du club, les innombrables conseils avisés des anciens, le cadre et l’organisation éprouvée d’une compétition, les amis, la famille : c’est grâce à tout cela que ce sport si atypique nous donne la chance de réussir, parfois, l’inenvisageable. Pour tout cela, un grand MERCI.
Résultats Triathlon du Lac d'Annecy (74) - M - 987 classés
1er DEBARD, THEO - 02:11:28
65ème COLLIOT, PIERRE - 02:33:37
155ème AUDUREAU, VICTOR - 02:42:22
PCo
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