Si au sein du club, on vous parle de quelqu'un qui adore les défis et "les exploits de l'extrême", beaucoup sauraient qu'il s'agit de "La tortue", alias Damien BOIX. Cette fois ci, c'est Paris-Roubaix qu'il avait mis à son menu samedi dernier! Voici son récit:
Damien:
Je ne regarderai plus jamais du même œil Paris-Roubaix confortablement assis dans mon canapé depuis que je l'ai fait samedi dernier. les pavés, c'est irracontable. il faut aller dessus pour se faire une idée. le lendemain, j'avais les poignets, les épaules, les paumes de main (j'avais pas mis de gants, erreur !) et...les fesses carbonisés ! les vibrations sont telles que sur les longs secteurs de plus de 2 km, la vue se trouble et on a l'impression de vibrer encore pendant quelques centaines de mètres une fois revenu sur le bitume.
les pros qui passent à plus de 40 à l'heure dessus sont des monstres physiques (c'est très dur d'être efficace car le rendement est minable à cause des vibrations du vélo) et aussi des équilibristes car le risque de chute est majeur. et encore, samedi dernier les pavés étaient secs, j'ose même pas imaginer ce que ça peut donner sous la flotte !
c'est l'un de mes fils, grand amateur des épreuves UCI qui nous avait inscrits à la course des amateurs qui a lieu la veille de celle des pros. le premier secteur pavé rencontré est la trouée d'Arenberg qui est de loin le plus difficile. les pavés sont défoncés, complètement irréguliers et assez disjoints avec de la boue glissante entre les pavés. ne connaissant que les pavés de la place Louis XVI à Nantes (hyper fastoche en comparaison), et n'ayant aucune expérience, je mets pied à terre au bout de 100 m après avoir frôlé la chute et en m'étant fait une grosse frayeur. je dégonfle un peu mes pneus sous les conseils des spectateurs présents, je repars très prudemment et je sors entier du secteur, en me disant que j'aurais peut être du réfléchir avant de signer pour une telle épreuve !
heureusement, les secteurs suivants sont un peu moins difficiles, et surtout au fil des secteurs, je commence à m'enhardir et à comprendre la technique. il faut rester souple dans le pédalage, rester bien "en haut du pavé", au centre de la route qui fait un petit dôme régulier, et ne descendre sur les côtés qui sont les plus défoncés que pour doubler un lambin. dernier conseil, il faut quand même rouler assez vite, car plus on va lentement et plus ça secoue.
le célébrissime "carrefour de l'arbre" est aussi un passage super difficile mais c'est presqu'à la fin et je commençais à avoir bien piger le coup.
malgré la difficulté du parcours (145 km dont une quarantaine de pavés), nous avons passé une superbe journée sous un soleil resplendissant. ce fut une expérience très enrichissante et le tour de vélodrome avec le fiston restera un grand souvenir ! pour finir, la douche , dans ces vestiaires mythiques où tant de légendes sont passées a quelque chose de magique !
du coup, on s'est promis de faire Milan San-Remo ou le tour de Lombardie dans le futur pour découvrir une autre des ces courses de légende !
La Tortue
LRi