Le 25 juin dernier avait lieu le X'trem breizh (format IonMan). Bravo à cédric qui termine en un temps plus qu'honorable. Voici son retour sur sa course et sa prépa...

Objectif atteint pour ce premier triathlon XXL. Pour y arriver j’avais quelque axes mais pas de plan d’entrainement établi. La raison est assez simple, éviter le surentrainement, continuer d’apprendre à m’écouter, avoir du plaisir autant en préparation qu’en course.

Pour cela, je pense qu’on insistera jamais assez sur le fait qu’une bonne course ce n’est ni un bon temps (tout est relatif), ni un challenge hors du commun qu’on se fixe un jour en se levant le matin histoire d’épater les copains. Car la course se joue en 3 temps : la préparation, la course, la récupération et il faut gagner sur ces 3 tableaux quand on est un sportif averti, quand on entrevoit son sport autrement que dans une consommation d’efforts et d’adrénaline à court termes.

Ainsi, mon objectif XXL, je l’ai depuis que j’ai commencé il y a 5 ans. Et je me souviens du premier conseil de l’oncle Sam « vas-y molo au début » et de celui de JP et Rodolphe « connais tes allures ». Alors J’ai pris le temps de bien connaitre tout ça, de progresser techniquement, physiquement et mentalement. En 2015 j’ai enchainé plusieurs L avec des perfs honorables et la Tortue m’a dit « c’est bon t’es prêt !». Il semblait que j’avais la distance XXL dans les jambes mais pas encore dans la tête. Alors après une demie saison de « repos » afin de soulager mes tendons et ma motivation, je me suis lancé dans des marathons, des sorties vélo XXXL et des heures de natation en continu afin d’appréhender la distance autant dans mon corps que dans ma tête. J’ai fait tout ça pour le plaisir (merci la Tortue de me l’avoir rappelé à la mégalotnight), respecté la montée en charge des entrainements, peaufiné mon affutage en enchainant le plus systématiquement les sports et enfin observé une période de relâchement 15 jours avant puis de calme la dernière semaine. Le reste s’est déroulé le plus « normalement » du monde car j’étais confiant sur cette montée en puissance.

La natation en mer à Port Louis est passée comme une lettre à la poste, il y avait 2700m au lieu des 3800 ce qui m’a valu cependant un petit stress à la sortie de l’eau car je pensais avoir coupé une bouée. Je sors en milieu de peloton (ce qui est un exploit pour moi).

Le vélo, sur un parcours très joli et varié, nécessitait une bonne gestion car il alternait des bosses et des descentes sans arrêt et surtout un vent de mer pris de plaine face sur les 30 derniers km et qui vous casse le moral.

Le marathon, quant à lui, était le gros morceaux. 5 tours alternant bitume, sable, marches, cotes et cailloux sur le sentier littoral. Cela sous le soleil. Autant dire qu’il fallait gérer son allure et s’arrêter impérativement à tous les ravitaillements.

Finalement je nage en 49mn (102), parcours les 182km(56) en 5h45 à 31,6km/h de moyenne et couvre le marathon en 4h19 (64). Classement 55 au scratch. Avec une place de 102 en nat on notera que j’arrive 55 à la fin, les bons nageurs ne sont pas forcément les bons cyclistes ou coureurs (à méditer).

Enfin arrive l’heure de la récupération et là … pas grand chose à part quelques courbatures dans les cuisses le lendemain. Le mardi qui a suivi j’ai fait un entrainement normal de 80km avec Jégou Sport (merci à eux pour les entrainements difficiles mais nécessaires de la semaine). Sur ce point je pense qu’il est important de souligner que l’entrainement régulier permet non seulement de faire une course dans de bonnes conditions mais aussi une bonne récupération afin d’éviter l’arrêt brutal de son sport préféré voire la démotivation qui suit. Pour ma part je suis prêt à repartir sur d’autres épreuves car je suis en forme et c’est une grande victoire, autant que celle d’être finisher.

Lgo

resultats X-Trem-Breizh