Le week-end dernier, pendant que certains trimaient à Vertou, Ronan le Corre, lui, s'était lançé un défi un peu fou, pour ne pas dire "Barjo" le nom de son ultra-trail de 100kms sur le littoral ouest cotentin.
Une belle huitième place sur 70 arrivants - Il nous raconte en détails:
Pendant que beaucoup étaient à Vertou, j'étais moi aussi sur du long mais d'un autre genre... La Barjo Ultra Trail sur les côtes du Cotentin.
Il y a quelques mois, j'ai décidé de m'engager sur une course lors de ce weekend trail dans la Manche avec l'objectif de nous retrouver entre collègues de Nantes, Brest et Cherbourg.
Après quelques hésitations, j'ai retenu le trail de 100km. Une envie d'aller au delà de ce que je connaissais...
Quelques jours avant la course, on m'a prévenu "Ne pas s'enflammer dans les 50 premiers km, le plus difficile se trouve dans les 20 derniers".
Hormis cela, je me suis donné quelques consignes : m'hydrater et m'alimenter très régulièrement et en petite quantité, d'autant plus que les températures vont vite grimper.
Départ à 4h30 devant la plage de Barneville, à la frontale.
L'organisateur nous indique un dénivelé de 3200m positif. Surpris, il me semblait avoir lu 1200m sur leur site. Bon, ça risque d'être plus dur que prévu. Au final, ma montre donne 2400m, comme quoi le dénivelé est rarement une science exacte ;-)
La première moitié du parcours est peu vallonnée. Nous alternons entre plages de sable fin, dunes, chemins et inévitablement un peu de bitume.
J'ai l'impression d'aller trop vite, et me force à ralentir pour ne pas me griller. La route est encore longue.
J'arrive au km50 en 5h10 encore frais. Je prends bien le temps de faire mes ravitaillements qui deviennent mes objectifs à court terme (environ tous les 10km).
Puis, le décor change petit à petit, de longs passages dans les landes de Vauville en plein soleil, avec du dénivelé.
Enfin la dernière portion sur les chemins côtiers nous offre un décor magnifique... la côte et ces falaises sont tellement belles sous ce soleil.
Cependant, à partir de ce moment-là, on retrouve au fur et à mesure les coureurs des autres distances (15km, 25km et 50km).
C'est étrange : alors que pendant des portions de 10km tu n'a vu personne, tout à coup tu te retrouves dans des groupes d'une dizaine de personnes.
Souvent même gênant, sur les sentiers où il est impossible de doubler. Pardon, Merci, Pardon, Merci...
Cependant, se dire qu'après 80 ou 90km, on est encore capable de dépasser ces coureurs là, ça fait du bien au moral.
On m'annonce à plusieurs reprises que je suis dans les 10 premiers. Difficile à croire au début, mais au bout d'un moment, on s'y fait.
Certains (2-3) se seraient trompés de chemin, d'autres ont certainement du abandonner.
La proximité de l'arrivée me donne des ailes, je trouve des ressources inattendues pour finir les 2 derniers km au taquet et retrouver mes 2 garçons pour passer la ligne d'arrivée ensemble. C'est la fête des pères ;-)
Le speaker m'annonce une 8e place. C'est incroyable.
Il est vrai que seulement 70 coureurs ont fini dans les barrières horaires.
Et puis surtout, le vainqueur m'a tout de même mis 3h !!! Ça permet de relativiser.
Ronan
De bien jolis paysages sur le front de mer du ouest cotentin : Photos
LRi
Les résultats complets