Le triathlon L Longue distance de Vertou , réservé aux athlètes expérimentés et très entrainés est connu pour être très sélectif .

Mais lorsqu'en plus, un soleil de plomb et une température de 32 ° s'en mêlent, cela fait énormément souffrir les organismes. Seuls, 334 ont pu finir sur un total de 460 au départ ...

Les résultats de nos courageux TCNistes: sur ce format  2,8 / 96 / 20

Merci à Céline GUERIN  qui nous partage ses prises de vue: Photos de Céline

Rappel: N'attendez pas d'être sollicité, partagez vos commentaires de courses à:  communication@triathlon-club-nantais.com

Romain LABAS:

Petit retour sur le triathlon de Vertou 2017. Un finish – difficile – en 5h38 sous un soleil de plomb et un vent desséchant en vélo qui auront mis à rude épreuve mon organisme. Une natation plutôt bien entamée avec une sortie du « pack » rapide qui m'évite les baffes, mais une crampe au mollet droit après environ 1000m... Elle disparaîtra mais me laissera avec une certaine appréhension. Au demi-tour, j'ai déjà l'impression de piocher, je sens que cela va être long. Heureusement je suis dans un groupe de 4 avec une allure correcte mais une erreur de trajectoire m'éloigne d'eux (quelle buse) et je me retrouve seul pour les derniers 800m... Sortie en 46min – 35eme temps – mais pas l'impression d'avoir fait au mieux. La transition se passe bien même si les barres de chocolat prévues en ravitaillement sont dans un piteux état. Je pars « doucement » en vélo mais finalement mon premier tour sera le plus rapide ! Le vent constant et parfois ¾ face avec le soleil oblige à appuyer sur les pédales – et ce n'est pas comme si le parcours est simple en conditions idéales. Étrangement le temps passe assez vite, pas de lassitude pendant les 3 tours. Je fais attention à manger et boire pour éviter le coup de bambou. Je m'en fout partout évidement puisque le chocolat est devenu quasi liquide. Comme prévu, beaucoup de concurrents me passent. Fin du vélo en 3h08 (96Km et environ 1000 D+). Je ne me sens pas trop entamé mais je reste prudent. Je pars en course à pied sur un rythme normalement tenable (4'15-4'20 au kilo) et ça tient sur le premier tour mais mes pieds chauffent et m'obligent à courir en canard sur le pied droit... Ensuite le coup de bambou arrive mais lentement, inexorablement. L'allure diminue, le mental essaye de prendre le dessus mais je n'arrive pas à changer de respiration : la cage thoracique est restée compressée pendant les 3 heures de vélo. Et là, la galère commence. Il reste... 14 Km. Que c'est long 14 Km. Je me force à ne pas marcher entre les ravitaillements mais l'allure diminue de portion en portion : 4'30, 5'00, 5'30... Je voyais Clément pas trop loin devant mais il s'éloigne. Je passe Eric qui semble aussi en perdition comme moi. Chacun lutte pour mettre un pied devant l'autre et recommencer. La tentation d'arrêter est vraiment forte mais je me force à ne marcher qu'aux ravitos. Le dernier demi-tour et l'obtention du collier rouge me remontent le moral mais les 3 derniers kilomètres ne seront pas pour autant une partie de plaisir. Dans les derniers mètres je sens un mec qui arrive derrière en mode « finish ». J'ai pas envie de sprinter pour une place alors je le regarde passer en profitant de ces derniers instants de souffrance avant la libération. Passage de la ligne en 5h38 ! C'est dur mais c'est bon. La course à pied aura été vraiment dure sur l’organisme et le mental. Je ne ressens pas forcément une grand joie à terminer car la pénibilité de l'épreuve a été vraiment forte. Mais au moins c'est fait. Le massage d'après course sera ma récompense. Merci à l'organisation pour cette belle épreuve loin d'être facile surtout avec les conditions météo que l'on a eu.

Romain

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