Qui ne connaît pas Barcelone ? Son architecture incroyable, marquée notamment par ce génie qu'était Gaudi - Parc Guël, la Sagrada Familia - mais aussi par d'ambitieux projets contemporains comme la Torre Aigües, son club de football, ses plages rénovées grâce aux jeux olympiques de 1992, sa cuisine catalane et son illustre chef Ferran Adrià qui tient le meilleur restaurant du monde El Bulli ouvert 6 mois de l'année pour servir 8.000 clients alors que 2.000.000 de demandes lui sont faîtes par an, son illustre bar à Tapas Cal Pepe du vieux Barcelone connu également dans le monde entier et, enfin, son désormais Half Ironman.

Je sais pas si Frank Gérard s'est arrêté chez Cal Pepe mais, en revanche, je sais qu'il ne s'est pas arrêté en route pendant la course : il n'en avait pas le temps ! 49ème au scratch avec 30 professionnels devant lui, 3ème vétéran, tout cela en 4h16, notre Franck à nous a cassé la baraque.

Allez Franck raconte, raconte nous ta course, nous sommes impatients :

"L'eau était plutôt fraiche : 16 degrés. Le départ se faisait par vagues et nous  étions 200 dans la mienne. Au regard du peu d'entraînement en natation cet hiver (6 entraînements en tout et pour tout), j'ai effectué un parcours très correct. Je suis sorti en effet en 35 mn comme je l'espérais. Sur ce parcours de Barcelone, le vélo est toujours aussi roulant et j'ai manqué cruellement de repère ce qui a entraîné un manque de motivation à certains moments pour doubler. Dans l'allure, pas dans l'allure ? Toutefois, je suis tout de même parvenu à faire  8 km à 7 mètres derrière Laurent Sudrie et cela m'a rassuré. Bilan :  85 km en 2h05. En course à pied, c'est toujours l'inconnu avec mes problèmes de tendon. Je n'ai fait que des enchainements de 40 mn maxi alors pour ces 21 km, j'avais des appréhensions.  Si j'ajoute  mes problèmes habituels de type hypo ou gastrique, mon inquiétude avait de quoi être alimentée. Et là, rien, absolument rien. J'ai pu courir au mieux de mes moyens du jour : 1h31. Je dois avouer que je suis super content de cette course et que c'est de très bon augure pour Sireuil."

À Nantes nous avons la chance d'avoir un vélociste qui connaît notre sport parce qu'en plus de la pratique, son niveau est parmi les meilleurs. C'est une chance pour nous triathlètes !  Sachons en profiter.

Franck, bravo pour cette remarquable performance et merci de nous avoir consacré du temps pour narrer ta course. Dis, Franck tu m'emmènes à Barcelone avec toi l'année prochaine, je t'emmènerai chez Cal Pepe ?