Pour la petite histoire, le lac de Vioreau fut construit pour alimenter en eau le canal de Nantes à Brest, les travaux de ce dernier ayant été décidés sous Napoléon 1er pour déjouer le blocus Anglais en 1811. Et bien là, point de blocus, bien au contraire. Ce fut une horde enjouée, disciplinée et respectueuse qui s'est lancée samedi dans cette eau chaleureuse, sur ces routes exigeantes et sur cette piste forestière splendide.
Tout d'abord, rendons hommage à notre valeureux Alain Lefeuvre et son équipe. Leur travail continue d'être remarquable et remarqué au point d'avoir battu le record d'affluence avec plus de 50 athlètes inscrits. Les bénévoles ont été réellement formidables. Comme me l'a confié l'un de nos nouveaux athlètes, Olivier Massé, "c'est incroyable qu'il y ait des gens dans notre club qui s'occupent bénévolement d'une telle épreuve pour notre seul plaisir. C'est incroyable et formidable !". Oui, Alain tu es formidable et notre club ne te remerciera jamais assez, toi et ton équipe. Merciiiiiiiiiii !
Ainsi plus de 50 athlètes se sont lancés dans une épreuve de contre-la-montre individuelle où chacun part à intervalle de temps régulier. J'adore cette effervescence qui règne avant le départ de cette première épreuve de triathlon de l'année. La joie de se retrouver ensemble, l'anxiété à l'idée de réaliser son premier triathlon, l'ambition de montrer tout le travail accompli cet hiver, les crises de fou rire, les provocations amicales - tu vas voir ce que tu vas voir ! - sont autant de beaux et grands moment qui font Vioreau.
Vioreau c'est l'occasion pour beaucoup de néo-TCNistes, souvent néophytes, de se tester. L'expérience peut s'avérer délicate. C'est souvent un rappel à l'ordre quant aux ambitions nées de l'entraînement, cruellement mises à mal par cette première épreuve. Mesdemoiselles, Messieurs, ne vous inquietez pas, nous sommes tous passés par là : la découverte du stress de l'eau lors des premiers cycles de bras, de l'impossibilité d'appuyer sur les pédales alors qu'on se croyait capable de remonter tant d'adversaires, de cette course à pied où les puls ne sont plus le seul problème mais auquel vient s'ajouter celui de la douleur musculaire qui n'existe pas à l'entraînement. C'est normal ! C'est grâce à cette épreuve d'Alain que vous allez construire encore plus le chemin de votre expérience. Comme me l'a confié Laurent Calanville : "j'ai appris qu'il me fallait des lacets rapides, boire avant l'épreuve et sur le vélo pour éviter les crampes, acheter des élastiques…" et j'en passe. Laurent va apprendre vite à ce rythme. Beaucoup de nouveau étaient présents sur cette course et ça provoquait "sec" avant. Un peu moins après…
Vioreau, c'est aussi une course où les anciens aiment être présents. Témoin, Samuel Stepka qui est parti en première position, certainement la plus difficile car il n'avait personne en point de mire. Pourtant il se classe 3ème ! J'avais annoncé une probable belle saison : ça commence fort ! Témoin, Jean-Pierre Nogue qui, sur le vélo de CANCELLARA a fait parler la poudre et se classe 2ème avec le meilleur temps vélo. Il faut reconnaître que notre Directeur Sportif sur son vélo était vraiment impressionnant samedi. Remarquez, les autres jours aussi ! Mais impressionnant au point de ne perdre que 6 secondes sur le gagnant du jour notre jeune champion, Pierre Maurer. C'est grâce à son habileté remarquable dans l'eau que Pierre est parvenu à faire la différence avec son adversaire du jour, Jean-Pierre ce dernier étant pourtant particulièrement saignant. Bravo Pierre ! Une nouvelle victoire à ton palmares. Pour finir le classement des cinq premiers, Sylvain Chuniaud a fini 4ème malgré sa déception à vélo qu'il compense par une brillante natation (2ème) et une brillante course à pied (3ème). Enfin, Gérald André se classe 5ème et comme l'a fait remarquer avec pertinence Alain, "Gérald ne cesse de progresser de jour en jour au point de tutoyer le podium". Gérald, tu es désormais obligé de te trouver d'autres adversaires que moi, je ne fais plus le poids !
Un petit mot également pour souligner la performance d'Olivier Lenrumé que j'ai trouvé impressionnant à vélo - ma casquette a volé lorsqu'il est passé - en réalisant le 3ème temps et qui, pour une fois, a pu enchaîner en course à pied sans douleurs liées à sa blessure.
Quant à nos compétitrices, quatre étaient présentes et elles ne s'en sont pas laissées compter. Agnès MIDON, Vanessa RUFETE, Ingrid PLESSIS et Sylvie MENORET étaient particulièrement motivées. Elles ont été admirables et ont enchanté nos yeux de spectateurs tout comme ceux du photographe. Agnès a trusté le podium et se classe 31ème au scratch soulignant sa performance. Revenez-nous vite car nous sommes fans de nos athlètes féminines !
il y aurait tant de choses à dire encore. Je conclurai donc par le mano a mano qui oppose deux de nos plus valeureux athlètes : René RUELLO et Philippe PASZULA ! Ces deux hommes incroyables, dont je tairai l'âge, nous ont animé l'épreuve comme si leur vie était en jeu. Les relances à vélo spectaculaires de Philippe ont été contrebalancés par une énergie sans faille dans l'eau de René (45 à 50 cycles/mn ?) et un train d'enfer en course à pied. Première manche : René RUELLO ! Ça sent la revanche. Il se dit dans les couloirs que Philippe aurait été victime des défaillances de son nouveau groupe Campagnolo 11 vitesses. Mais ce n'est qu'une rumeur !
Un merci également au Président qui s'est rendu sur place à vélo pour encourager tous les TCNistes et aider Alain à faire la circulation. Enfin, saluons la présence de Nicolas Tessier qui nous a réalisé des photos splendides que vous pourrez bientôt visionner grâce à Gilles Couderat. Son travail est vraiment de toute beauté. Nicolas reviens quand tu veux, nous t'accueillerons avec grand plaisir pour ton travail mais aussi pour ta gentillesse.
Voilà c'est fini ! C'est un peu long et pourtant j'aimerais tellement parler de chacun d'entre vous qui avez été si courageux samedi.
